Cinéma: Environ 84 festivals de films marocains soutenus par le CCM pour seulement 40 films produits annuellement.

Environ 84 festivals de films marocains soutenus par le CCM pour seulement 40 films produits annuellement.
– Question de logique en management

Par Abderrahim ECHCHAFII -journaliste – critique de cinéma

Depuis longtemps dans le domaine du cinéma marocain, surtout en ce qui concerne le nombre de festivals de films soutenus est inquiétant par rapport au nombre de films produits par an qui représente l’industrie cinématographique au Maroc (si industrie il y a ?) en effet elle représente un danger qui ne cesse de s’amplifier et qui pousse les experts à étudier les causes et à les évaluer à trouver des solutions adéquates.
Alors quelles sont les causes les plus importantes qui favorisent le soutien des festivals au détriment du soutien des films ? Quelles sont les conséquences sont à la fois multiples et graves pour les cinéastes ? Et quelles sont les solutions proposées ?
Il est incontestable que la situation résultant du nombre de festivals vs nombre de films et aujourd’hui plus alarmante compte tenu de ses multiples causes dont je cite que les cinéastes ne profitent pas des festivals, parce qu’ils ont désespérément besoin de soutien pour produire leurs films. Sans oublier que beaucoup de jeunes réalisateurs n’ont aucune chance de faire leurs premiers films. Et de plus, même les professionnels du cinéma eux-mêmes ont du mal à obtenir du soutien pour faire de nouveaux films.
D’un autre côté les enquêtes récemment menées sur le nombre de festivals vs nombre de films ont prouvé que ses conséquences sont à la fois assez variées et dangereuses et parmi lesquelles je note premièrement le manque de soutien aux réalisateurs qui signifie que beaucoup de techniciens et de cinéastes sont au chômage. Et deuxièmement, nous n’atteindrons pas la soi-disant industrie cinématographique avec ces quelques films produits annuellement et finalement qui bénéficie du soutien du festival et est ce que les cinéastes font partie des bénéficiaires ?
La situation actuelle risquerait de tourner au désordre voire en catastrophe si on ne comprend pas que le secteur du cinéma doit être rationalisé en réduisant le nombre du festival à 10 festivals de la taille du festival international du film à Marrakech et en convertissant le soutien d’autres festivals pour soutenir les réalisateurs marocains, notamment les jeunes.
En guise de conclusion, je pourrais dire que le nombre de festivals vs le nombre de films représente un obstacle pour tous les cinéastes marocaines, alors tous les cinéastes doivent être au Maroc dans un accord unifié, juste et impartial pour le soutien des festivals de cinéma VS le nombre de films.