CULTURE

Cinéma: Une question dans le cinéma marocain Entretien avec la réalisatrice Fatima Ali Boubekdi

Une question dans le cinéma marocain
Entretien avec la réalisatrice Fatima Ali Boubekdi

Par Abderrahim ECHCHAFII – journaliste – critique de cinéma

Madame Fatima Ali Boubekdi vous êtes réalisatrice et scénariste marocaine, parlez-nous de votre dernier film «Annatto» et de vos expériences cinématographiques au Maroc ?
Annatto est la première expérience au cinéma car c’est mon premier film de long métrage au cinéma et je l’ai vécue avec tout l’amour et le dévouement que nécessite une première expérience que j’ai voulu intéressante, belle et susceptible d’être une valeur ajoutée au paysage cinématographique marocain par son thème et par le style avec lequel je l’ai abordée. J’ai gardé le fondement de mon style et qui est en rapport avec les questions identitaires et j’ai prolongé le traitement pour l’étaler à un continent: l’Afrique car elle constitue nos racines et nos horizons
Comment voyez-vous la production cinématographique au Maroc par rapport au monde arabe ?
la production cinématographique marocaine est en nette amélioration par rapport au monde arabe et à l’Afrique car notre pays a choisi depuis des années de soutenir son cinéma grâce au mécanisme de l’avance sur recettes. A cela s’ajoute qu’en parallèle avec le travail des pionniers de nouvelles générations de réalisateurs ne cessent d’émerger et de confirmer leur talents et ceci assure la qualité et la pérennité de notre production cinématographique
Est-ce que vous les productions cinématographiques et télévisuelles au Maroc ajoutent quelque chose d’intellectuel et d’humain au peuple marocain ou s’agit-il simplement de profits matériels qui n’ont rien à voir avec les gens ?
l’art est noble et si le cinéma est industrie ceci ne peut l’exempter de jouer son premier rôle d’être une expression du beau qui vise à éclairer les esprits et à adoucir les moeurs. Au Maroc et depuis les tout premiers films et jusqu’à nos jours des cinéastes ont pris la responsabilite de faire un cinéma qui représente notre pays et qui posent des grandes questions culturelles et intellectuelles.
Quels sont les obstacles rencontrés par les cinéastes au Maroc, et y a-t il un monopole sur ce métier de la part de bak Sahbi ?
les obstacles sont nombreux et sont liés surtout à la production et à la distribution. Pour le premier élément, on souffre encore au Maroc de l’absence d’investissement du secteur privé dans le cinéma et la culture. Donc, on reste tributaire en grande partie de l’avance sur recettes. Le deuxième élément est en rapport avec l’absence des salles dans plusieurs régions du Maroc ce qui bloque la réception d’un côté et le retour sur investissement d’un autre côté

Est-il possible de parler de l’existence d’une industrie cinématographique au Maroc, comme certains le prétendent, ou s’agit-il seulement de productions sur la pointe des pieds ?
l’existence d’une industrie cinématographique au Maroc est un truisme, ça relève du fait accompli et réèl mais la question est comment la développer car nous avons besoin que cette industrie évolue pour qu’elle puisse accompagner les attentes des professionnels et du public

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Mohamed LOKHNATI

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