Une question dans le cinéma marocain / Interview avec l’artiste Mohamed Marouazi
Une question dans le cinéma marocain
Interview avec l’artiste Mohamed Marouazi
Par Abderrahim ECHCHAFII– Journaliste, critique de cinéma
Monsieur Mohammed Marouazi vous êtes un acteur international, producteur, réalisateur marocain, d’abord, tu nous as manqué en tant qu’acteur marocain sobre,
pourquoi cette absence ?
Merci de le sentir ainsi mais je me permets de vous dire que pour moi , ce fut une belle retraite spirituelle, un peu à l’image de Dersou Ouzala dans sa jungle.
parlez-nous de votre dernier film et de vos expériences cinématographiques au Maroc ?
Mon expérience cinématographique au Maroc a été tellement intense qu’elle m’a donné l’impulsion d’aller au-delà de ses frontières pour trouver un terreau plus favorable à la création et à l’épanouissement professionnel. Cet épanouissement est une suite logique de ce que j’ai appris par mon expérience marocaine de quelque nature qu’elle fut et ma culture. Ce qui nous ramène à la première partie de ta question.
Mon dernier film en tant qu’acteur est » Respire » d’Onur Karaman. c’est l’histoire d’un immigrant qui peine à trouver sa place ainsi que sa petite famille dans une ville multiculturelle comme Montréal et ne se détache pas de ses fondamentaux. Ce fut une belle expérience que le public Marocain appréciera inchaallah au tout début de 2023 .
Comment voyez-vous la production cinématographique au Maroc par rapport au monde arabe ?
Aucune idée, cela fait 6 ans que je suis axé vers l’industrie nord-américaine. Néanmoins, je note avec joie l’initiative prise par le ministère de la Culture et de la Communication de transformer plus de 150 centres de jeunes en salles de cinéma.
Est-ce que d’après vous les productions cinématographiques et télévisuelles au Maroc ajoutent quelque chose d’intellectuel et d’humain au peuple marocain ?
Il suffit de voir le peuple marocain et son niveau. Suis la piste des Followers, et elle te mènera directement à la révélation ultime .
Ou s’agit-il simplement de profits matériels qui n’ont rien à voir avec les gens ?
Toujours suivre la piste des followers ….
Quels sont les obstacles rencontrés par les cinéastes au Maroc, et y a-t il un monopole sur ce métier de la part de bak Sahbi ?
Les obstacles que peut rencontrer un cinéaste au Maroc sont des obstacles de la formation, de l’information, des subventions et de la promotion.
Pour ce qui est de Bak Sahbi, ce genre de passe-passe ne rend pas service auprès de n’importe quel public. Mais il existe partout, même ici au Canada.
Est-il possible de parler de l’existence d’une industrie cinématographique au Maroc, comme certains le prétendent, ou s’agit-il seulement de productions sur la pointe des pieds ?
Cela me rappelle quand j’ai fêté mon 15ème projet de film au Maroc et que la presse marocaine m’appelait toujours « L’étoile montante du cinéma marocain ». Ils étaient tous mes amis, tous cordiaux et avaient l’espoir qu’un jour la lumière éclairera l’horizon, notre horizon à tous… Ce n’est pas encore arrivé !