CULTURE

IL ETAIT UNE FOIS…LA RUE

IL ETAIT UNE FOIS…LA RUE :
Par Fousi Hassan

Hélas, elle s’est éclipsée il y a belle lunette après ses charmes ; ses fidèles et ses amoureux de la promenade calme, mûre et significative. Oui sans aucune confusion, elle était ce luxe de se permettaient les familles pour échapper à la routine quotidienne qui se limitait aux courses et aux travaux ménagers parfois trop pénibles. Pour casser le rythme de ce calvaire dominant on convoite la rue on vue de changer le décor ; respirer l’air pur ; se reposer et fuir les quatre mûrs.

L’évasion est bonne, quant à la rue elle n’est plus ce qu’elle était jadis. Autrefois on disait : « La meilleure école est la rue ».

Certes, ils n’ont pas menti

Oui, elle était la beauté dans la beauté ; ne laissant aucune faille à la laideur, (propreté, passants, animation etc…). Elle était ce théâtre de bénévoles où chacun étalait ses talents. On s’y exprimait avec liberté dans la parole et le geste, comiques ou sérieux et parfois brutales. Elle était cette mosaïque de scènes sans avoir recours aux techniciens d’éclairage ou de son ; sans metteur en scènes. La rue depuis sa naissance ne s’est jamais vidée, elle accueille sans condition les bons, les truants, les brutes et toutes les activités.

De la rue nous avons hérité les habitudes, reprimandé certains furtifs refusé des calamités, entendu des phrases fantoches, mais aussi applaudi de belles choses, rencontré des amis perdus de vue depuis longtemps.

LA RUE D’AUJOURD’HUI :

Elle cède la place à des immeubles qui poussent comme des champignons. mettant les rues et les places publiques à l’epreuve. Le peu d’espace restant sert de boulevard pour les amateurs des cent pas.

Le respect actuellement y fait défaut allant des mauvais garnements aux utilisateurs de motos aux bruits assourdissants. Sillonnant toutes les artères de la ville.

Les compteurs d’histoires ne font plus apparition sur la place publique. Depuis que la « Halka » n’existe qu’à Jamaâ Lafna à Marrakech. J’ai compris que l’ancienne rue est en voie de disparition. Chaque genre de la rue a eu sa part de charme, nous autres promus au 3ème âge nous sommes grands partenaires du calme nous avons grandi avec.

Il est temps que nous acceptons la nouvelle rue, car le progrès apporte le changement et exige l’adaptation au nouvel espace vital.

(FOUSI HASSAN)

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Mohamed LOKHNATI

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