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OCP: Le groupe a impliqué plus d’entreprises marocaines dans la réalisation de ses projets

En quelques années, Mostapha Tarrab, président Directeur Général du Groupe Chérifien OCP, est parvenu à le transformer en faiseur de marchés. Lors de sa présentation, Mustapha Terrab, qui dirige un groupe qui emploie plus de 20.000 personnes, pour reprendre l’expression de Driss Squalli, a opté pour une démarche didactique, permettant aux élus de mieux assimiler les enjeux et les actions de l’OCP. Le débat sera programmé au cours des prochaines semaines.

Le président n’a pas hésité à partager avec les députés son plan d’action pour la période 2019-2026, qui sera marqué par la mobilisation de plus de 5,7 milliards de dollars d’investissement. Ainsi, il mise sur l’augmentation des capacités de production qui devront passer de 44 millions de tonnes de phosphate brut en 2018 à 59 millions de tonnes à l’horizon 2026.

Cette hausse est répartie sur plusieurs sites: 4 millions de tonnes à Khouribga en 2022, 6 millions dans une nouvelle mine de Benguerir en 2024 et l’élargissement du site de Béni Amir à Khouribga en 2026 avec 5 millions de tonnes supplémentaires. Cela se traduira par une hausse de 8 millions de tonnes des capacités de production des engrais pour cette période, qui passeront de 12 millions de tonnes en 2018 à 20 millions en 2026.

En tout cas, cette ingénierie vise à augmenter les capacités de production de l’acide phosphorique de 3 millions de tonnes d’engrais de spécialités au Kantour-Safi. L’investissement prévu dans ce créneau porteur sera de 4 milliards de dollars dont 400 millions ont déjà été engagés.

Cette opération devra créer 2.500 postes d’emploi permanents et des opportunités estimées à 9,9 millions de journées de travail pendant la construction. A Phosboucraâ, le programme d’investissement 2016-2023 a prévu 1,7 milliard de dollars dont 800 millions ont déjà été engagés. Ils portent sur la construction d’une nouvelle unité de dessalement de l’eau de mer avec une capacité de 7,5 millions de mètres cubes par an et une usine d’engrais pouvant produire 1 million de tonnes. A cela s’ajoute une laverie du phosphate brut de 3 millions de tonnes.

Cet investissement permettra de créer 1.270 emplois permanents dont 500 collaborateurs ont déjà été recrutés. Et durant la période de construction, la création de 5,2 millions de jours-hommes. Mustapha Terrab a rappelé que la première vague d’investissement a permis de quadrupler les capacités de production d’engrais entre 2005 et 2018. Ainsi, le phosphate brut, dont la production est passée de 27 millions de tonnes à 44 millions, a nécessité un investissement de 2,4 milliards de dollars, soit plus de 24 milliards de DH.

Tous ces investissements ont eu un impact important sur l’économie nationale. Pour le président, l’objectif était clair: 63% de ces montants devaient profiter à des sociétés marocaines qui n’avaient pas l’habitude de travailler dans ce créneau. C’est ainsi que 400 entreprises industrielles ont bénéficié de ce programme d’investissement au point de réaliser un chiffre d’affaires de 49 milliards de DH. Ce qui a généré 8.400 emplois stables, 18 millions de jours-hommes en phase d’exécution.

Dans le même ordre d’idée, la contribution du groupe au budget de l’Etat a atteint en moyenne 5 milliards de DH par an sous forme de dividendes et d’IS. En 2007, cette contribution était plafonnée à 700 millions de DH par an.

Pour Mustapha Terrab, l’investissement dans la recherche et développement est une nécessité et un levier d’avenir pour le groupe. C’est ainsi qu’il a augmenté les dépenses englouties dans ce domaine, qui sont passées de 3,5 millions de dollars en 2006 à 150 millions de dollars en 2018. C’est dans cette logique que s’inscrit la création de l’Université Polytechnique Mohammed VI de Benguerir. En effet, elle est essentiellement destinée à l’innovation et développement, en plus du partenariat signé avec des universités marocaines dans le cadre du programme de recherche scientifique, financé par l’OCP à hauteur de 90 millions de DH.

A noter aussi la contribution du groupe au chiffre d’affaires de l’ONCF, qui voyait dans la réalisation du pipeline une menace sur ses rentrées financières. Finalement, les inquiétudes de l’Office se sont avérées infondées puisque le chiffre d’affaires réalisé aujourd’hui avec le groupe a, au contraire, augmenté pour une moyenne de 1,7 milliard de DH par an contre 1,5 milliard de DH en moyenne jusqu’à 2009. Lorsque le groupe avait décidé d’augmenter la production pour maintenir les prix sur le marché, ce montant est passé à 1,95 milliard de DH par an. A partir de 2014, année d’entrée en service du pipeline, il s’est stabilisé autour de 1,7 milliard de DH.

Rappelons qu’en matière de développement durable, le groupe a donné la priorité à la gestion de l’eau et de l’énergie. L’objectif fixé est d’atteindre 100% de ressources en eaux non conventionnelles à l’horizon 2028. Si en 2005, la consommation d’eau était de 51 millions de mètres cubes (98% en eau de surface et souterraine), elle est passée à 112 millions en 2018 (70% en eaux de surface et souterraines). A l’horizon de 2028, l’objectif est d’atteindre les 175 millions de mètres cubes en provenance totalement du dessalement de l’eau de mer et de l’épuration des eaux usées. Le même objectif en 2028 pour l’énergie propre qui sera consommée et qui viendra à 100% des énergies renouvelables, l’éolien et le solaire.

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Mohamed LOKHNATI

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