
À l’occasion de la 16ᵉ Semaine de l’Environnement organisée à El Jadida par l’Association des Doukkala, sous la Présidence d’Honneur de SAR la Princesse Lalla Hasna, L’ÉCHO s’est entretenu avec M. Abdelkrim Bencherki, Président Fondateur de l’Association des Doukkala et acteur engagé. Il revient sur les objectifs de cette édition, les temps forts et la mobilisation communautaire.
L’ÉCHO : Cette 16ᵉ édition s’inscrit dans la continuité. Qu’apporte-t-elle de nouveau ?
Abdelkrim Bencherki : Effectivement, cette édition poursuit un travail amorcé il y a plus d’une décennie. Mais chaque année, nous redéfinissons nos priorités selon les urgences environnementales du moment. En 2025, nous avons souhaité renforcer la dimension participative. Il ne s’agit plus seulement de sensibiliser, mais d’agir, de planter, de nettoyer, de former. Nous voulons que chaque citoyen d’El Jadida se sente acteur du changement.
L’ÉCHO : Le thème de la palmeraie de Marrakech est mis à l’honneur lors de la cérémonie d’ouverture.Pourquoi ce choix?
Abdelkrim Bencherki : La palmeraie est un symbole vivant du patrimoine naturel marocain. Elle est aujourd’hui gravement menacée par les changements climatiques, l’urbanisation sauvage et le stress hydrique. Mettre ce sujet au centre des débats permet de rappeler que la préservation de nos écosystèmes emblématiques est un devoir national, pas seulement local. C’est aussi un message de solidarité entre régions.
L’ÉCHO : Quelles ont été les réactions des jeunes et des agriculteurs aux activités proposées ?
Abdelkrim Bencherki : Excellentes. Les jeunes, notamment grâce à l’engagement du Club SOS Jeunes, ont montré un enthousiasme formidable. Ils ont participé à des ateliers sur le recyclage, la gestion des déchets et l’agriculture durable. Quant aux agriculteurs, la journée du 19 juin leur a permis d’échanger avec des experts sur des techniques agroécologiques concrètes, applicables immédiatement. On sent une vraie volonté de faire mieux pour la terre.
L’ÉCHO : Le 20 juin est dédié à des actions de terrain. En quoi cela est-il important ?
Abdelkrim Bencherki. : Les mots sont nécessaires, mais les actes parlent plus fort. Nettoyer les plages, reboiser des zones sensibles, c’est poser des gestes symboliques et utiles. C’est surtout montrer à la population que chacun peut contribuer, à son échelle. C’est cette culture de l’action citoyenne que nous essayons d’enraciner.
L’ÉCHO : Un hommage sera rendu à Mustapha Jmahri. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Abdelkrim Bencherki : C’est un moment très émouvant pour nous. Mustapha Jmahri a été un pilier de l’Association des Doukkala. Il a toujours milité pour la mémoire, la culture et l’environnement de notre région. Lui rendre hommage, c’est aussi honorer tous les bénévoles de l’ombre qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour notre territoire. Ce sera une soirée marquée par des témoignages sincères et la projection d’un film retraçant les actions de l’association.
L’ÉCHO : Quel message souhaitez-vous adresser aux habitants d’El Jadida et au-delà ?
Abdelkrim Bencherki. : Le message est simple : l’environnement, c’est notre bien commun. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour les générations futures. Chacun a un rôle à jouer, que ce soit en plantant un arbre, en éteignant la lumière ou en éduquant un enfant à respecter la nature. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus vert, plus sain et plus juste.
Propos recueillis par Mohamed LOKHNATI – L’ÉCHO