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UMT / « La jeunesse du Crédit Populaire interpelle : dignité, justice, équité »

UMT / « La jeunesse du Crédit Populaire interpelle : dignité, justice, équité »

La Jeunesse du Crédit Populaire du Maroc, pleinement consciente des revendications portées par la Génération Z dans ses mobilisations actuelles, exprime son soutien à une dynamique sociale légitime, fondée sur l’aspiration à la justice, à la dignité et au changement. Elle salue l’élan d’un nouveau souffle générationnel, lucide et déterminé, qui refuse de se résigner à l’inertie et à l’injustice.

Tout en réaffirmant son attachement aux principes de mobilisation pacifique et à la préservation du sens noble de ces luttes, elle appelle à ne pas dévoyer ces mouvements ni les instrumentaliser à des fins étrangères à leurs objectifs initiaux. Elle se range sans équivoque du côté des revendications sociales portées par cette jeunesse : un enseignement public de qualité, un accès digne à la santé, et des opportunités d’emploi à la hauteur des compétences.

Mais cette jeunesse, qui incarne l’espoir et la résilience, se heurte au sein même de l’institution à des pratiques managériales obsolètes et à des mesures discriminatoires. Le dernier protocole interne, en excluant une large frange de jeunes collaborateurs, incarne une injustice flagrante et un mépris institutionnalisé. Ce mépris atteint son paroxysme dans l’octroi d’une prime de 200 dirhams, somme dérisoire censée récompenser les efforts quotidiens d’une génération en première ligne, confrontée à la pression des clients et aux responsabilités opérationnelles. Cette mesure, loin d’être un geste de reconnaissance, traduit une profonde déconnexion avec les réalités vécues et les aspirations portées par cette jeunesse.

Face à cette politique de replâtrage, les démissions se multiplient. Les talents s’en vont, les vocations s’éteignent, et l’institution s’enferme dans une posture de déni, sourde aux signaux d’alerte. Plutôt que de réagir, elle persiste dans une politique de l’indifférence, comme si la fuite des compétences ne la concernait pas.

Quant à la représentation syndicale affiliée à la direction, elle a failli à sa mission. Loin d’être un rempart pour les jeunes, elle s’est muée en relais docile des décisions iniques, applaudissant des choix injustes et couvrant les dérives. Une posture qui trahit l’essence même du syndicalisme.

Nous refusons ces politiques obsolètes. Nous ne nous tairons pas. Nous ne négocierons pas notre dignité. Nous ne reculerons pas. Nous exigeons justice, reconnaissance et considération. La jeunesse n’est pas une variable d’ajustement : elle est une force de proposition, de production et de transformation.

Mohamed LOKHNATI

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