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Al Moutmir : plus de 11.500 hectares additionnels pour la campagne 2023-2024

Programme Al Moutmir de semis direct : Plus de 11.500 hectares additionnels pour la campagne 2023-2024

Face aux changements climatiques et à la rareté des précipitations, il est nécessaire de se pencher sur des modèles territoriaux de transition agro-écologique de l’agriculture qui peuvent mettre à l’échelle des mesures variées et complémentaires d’adaptation.

C’est dans ce cadre qu’Al Moutmir a lancé en octobre 2019, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, d Développement rural, des Eaux et Forêts (MAPMDREF) et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) sa nouvelle offre de semis direct avec le concours de plusieurs associations et coopératives agricoles à l’échelle nationale.

Cette initiative intervient dans le cadre des efforts déployés par OCP et l’UM6P en vue de contribuer à la promotion des mesures d’adaptation de l’agriculture marocaine aux changements climatiques via un développement agricole résilient. Elle vise également à contribuer activement à la mise en œuvre du plan national de promotion du semis direct visant à réaliser 1 million hectares de semis direct à horizon 2030.

Pilier de l’agriculture de conservation, le semis direct consiste à utiliser des semoirs adaptés avec zéro labour, préservant ainsi les sols, les stocks d’eau et contribue au développement de la vie microbienne des sols. A rappeler que cette technique a été introduite depuis plusieurs années par plusieurs institutions et partenaires nationaux.

L’objectif de l’initiative Al Moutmir à travers son programme de semis direct est de soutenir cette lancée et accélérer ainsi l’adoption du semis direct à l’échelle nationale en tant que levier clé du nouveau modèle de transition agro-écologique de l’agriculture dans notre pays.
Impact sur l’émission des gaz à effet de serre et la séquestration de carbone.

Pour rappel, le semis direct joue un rôle important dans la séquestration de carbone. Le taux de matière organique évolue de façon remarquable sous semis direct en fonction du temps, alors que sous travail classique, le sol garde sensiblement les mêmes taux. L’agriculture de conservation permet donc de passer d’une perte nette de matières organiques à un gain, sous forme de stockage de carbone dans le sol.
Dans le cadre du programme Al Moutmir de semis direct et en collaboration avec l’Université Mohamed VI Polytechnique, une étude est en cours pour évaluer la séquestration de carbone dans le cas d’adoption du semis direct. Les résultats de recherche préliminaires obtenus au niveau de la région de Meknès sont en cours d’être généralisés dans les différentes régions du programme.

Pour la campagne agricole actuelle, Al Moutmir vise à étendre la superficie couverte par son programme de semis direct de 11.500 ha additionnels, ce qui porte la superficie globale couverte depuis le démarrage du programme à plus de 36.500 hectares au niveau de plus de 130 localités et 26 provinces réparties sur différentes zones agro-climatiques. Et ce, grâce à la mobilisation de plus de 70 organisations professionnelles (OP) porteuses et plus de 4.300 agriculteurs bénéficiaires.

Le programme cible les grandes familles de cultures annuelles pratiquées dans notre pays, à savoir les céréales, légumineuses en premier lieu, mais aussi d’autres cultures à fort potentiel comme les oléagineuses.

Pour cette campagne, plus de 584 plateformes de démonstration (PFD) céréales et légumineuses dédiées au semis direct sont programmées. Ce suivi comprend une conduite technique optimale ainsi qu’un protocole scientifique visant à faciliter le transfert technologique et l’accompagnement des agriculteurs pour s’approprier les bonnes pratiques agricoles (identification des besoins des sols, fertilisation sur mesure et la lutte intégrée, récolte et stockage).

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