Centre d’immatriculation des Véhicules d’El Jadida
•Hassan Diani, artisan d’un service public réinventé
Il y a encore peu de temps, le Centre d’Immatriculation des Véhicules d’El Jadida évoquait pour beaucoup un passage obligé, souvent synonyme de lenteur et de frustration. Aujourd’hui, c’est un lieu où souffle un vent nouveau. À sa tête, un homme au regard calme mais à la volonté de fer : Hassan Diani.
Quand il prend la direction du centre, il découvre une structure à bout de souffle, aux ressources humaines comptées et aux locaux inadaptés. « C’était clair pour moi : on ne peut pas exiger l’excellence sans donner aux équipes les moyens de la produire », confie-t-il.
Alors, il agit. Sans bruit, mais avec méthode. D’abord sur l’organisation : optimisation des circuits, meilleure répartition des tâches, formation des agents. Ensuite, sur l’environnement : il bataille auprès des autorités et obtient gain de cause. La commune cède un local de 600 m² dans le quartier Al Matar. « Ce nouvel espace va changer notre quotidien. L’accueil sera digne, les conditions de travail respectées. »
Mais Hassan Diani voit plus loin. Il ne veut pas simplement administrer. Il veut transformer. « Mon ambition est simple : que chaque citoyen reparte avec le sentiment d’avoir été bien traité. » Dans sa bouche, ces mots sonnent moins comme un vœu pieux que comme un contrat moral.
En moins d’un an, les résultats sont là. Fluidité, efficacité, respect. Une révolution silencieuse, mais profondément tangible. Le Centre engrange près de 600 000 dirhams de recettes annuelles, mais c’est sa crédibilité retrouvée qui compte le plus.
Hassan Diani le sait : la modernisation de l’administration commence par des gestes concrets. Et parfois, il suffit d’un homme déterminé pour remettre tout un service sur la bonne voie.
Propos recueillis par Mohamed LOKHNATI
